Alphabet Latin
Les linguistes et les historiens considèrent que les origines de l’alphabet latin remontent à l’époque du peuple phénicien, autour du 13e siècle avant J.C. entre la Grèce et tout autour de la mer Méditerranée. Ils ont créé un alphabet consonantique (ou abjad) qui a été emprunté par de nombreuses langues de la région, non seulement parce que c’était l’écriture utilisée par les phéniciens, peuple d’importants commerçants et navigateurs, mais aussi pour la nature innovatrice de son système phonétique. Cet alphabet a ensuite donné de nombreux dérivés, dont les alphabets grec et latin.
L’alphabet latin a évolué à partir du grec, avec un proto-latin apparu autour du 2e siècle avant J.C. Il consistait en un ensemble de lettres grecques qui ont été modifiées, d’autres y ont été ajoutées ou supprimées pour être mieux adaptées à la langue latine, parlée par le peuple Romain (raison aussi pour laquelle on parle parfois d’alphabet romain).
L’alphabet romain moderne contient à la base 26 lettres distinctes, chacune avec une forme capitale et bas-de-casse. De nombreuses langues utilisant l’alphabet latin possèdent des lettres supplémentaires, ligatures ou autres digraphes pour être mieux adaptées aux sons de chacune.
Avec l’idéologie eurocentrique (place centrale donnée à la culture européenne), la typographie a aussi été largement concentrée sur le système d’écriture utilisé par le monde occidental : le latin, avec des centaines d’années de pratique, d’expérience, de théories, d’enseignement et de conventions, expositions et festivals... Mais grâce aux échanges internationaux et aux efforts pour cultiver une perspective qui va au-delà, en mettant en avant des écritures autre que celles de l’empire colonial, nous sommes en train d’assister (et de participer) à une évolution vers une culture typographique qui n’en est que plus riche !